Atelier au jardin, jour 4 - Se délasser pour entrer dans le WE

Voilà, le WE s'avance et pour abandonner la frénésie de la semaine, le stress et le mental surchargé, un petit prélassement (sic) de glissé de peinture au jardin, tout est là !

Pour ceux qui l'ont demandé, ma petite boîte prêt à peindre est là  : j'y ai ajouté hier soir les feutres grosse pointe.

Ne pas oublier le coussin pour la chaise et le chapeau de paille :)

Le programme prévu aujourd'hui , c'était ...

Travailler au couteau et au lavis sur du orange clair et du jaune. Je rêvais de coquelicots diaphanes flottillant dans le vent du printemps léger.

MAIS le couteau a emparé (sic) le rouge brillant et on s'est fondu dans un printemps de feu de vie, de soleil chaud et de belles moissons futures. Ca a donné ça

En étapes avec la gouache, le couteau de cuisine cranté de base, le pinceau préféré à lavis et un peu de folie :)

1) le fond

Larges étalages ou étalarges ... de peinture rouge carmin et jaune primaire sans mélanger les deux teintes. Ensuite, le jaune vient se poser par endroits sur le rouge. On préserve les espaces blancs car ils créént une profondeur de champs, des possibles. 

Avec le pinceau, un lavis jaune très délavé (au préalable tester sur un papier annexe) mais pas trop humide -sinon on ne maîtrise pas son tracé et ses bavures - se pose par traits horizontaux non appuyés sur les espaces déjà couverts,un peu comme un petit brouillard de soleil.

Une pointe de blanc vient éclaircir ce lavi et on répand des tâches de brume d'or pour apaiser un peu le feu des rouges et des jaunes flamboyants. Des lavis bleu clair, bleu lavande voire bleu de prusse très délavé... ajoutent le ciel.

La narrativité des creux et des pleins créés par le couteau notamment, et les lavis, est une aubaine pour l'imagination du peintre qui peut se laisser emporter en toute confiance dans son paysage. Tout y apparaît comme par magie sans le vouloir : des vallées, de hautes falaises rouges de Grand Canyon, des soleils au couchant...

2) les fleurs et les paysages

Laissez vous donc conter l'histoire de chaque recoin du tableau, ici une plaine de blé d'or en germe de fin de printemps, ici un lac et son jumeau... Et même un monastère en bleu de Prusse qui veille les voyageurs.

Le feutre bleu clair, rouge,jaune accompagnent, détourent (tracent et soulignent les contours des formes esquissées en gouache)les éléments ou posent des fleurs par bosquets blancs ou comme veilleuses géantes...

Les fleurs géantes - les petits parterres au loin - et les bosquets de fleurs blanches au pied du moulin un peu délabré...

Et c'est terminé :)