Nos tableaux sont une histoire... laissons-nous raconter une histoire.
Au cours de mes stages d'initiation à l'abstrait ou bien lors d'ateliers où je suis stagiaire d'art plastique, je vois souvent des passionnés obnubilés par la technique. Et ensuite déçus du résultat qu'ils essaient de produire avec beaucoup d'efforts et de rigueur ! Je me laisse moi-même prendre à ce jeu-là aussi. Difficile de lâcher le contrôle et le regard extérieur qui nourrissent encore un peu plus notre perfectionnisme...et notre déception. Comprenons le bien, même chez Van Gogh il y a des erreurs de touches de pinceau ! Une fois qu'on a compris ça, pourquoi ne pas se laisser peindre ? Certes, on peut vouloir appliquer avec plaisir les règles de l'anatomie, de la perspective, mais sans en faire un jeu à chaque fois comme un exercice amusant, on finit vite par se décourager en pensant que devenir un bon peintre, ça n'est que pour les meilleurs. Ce qui est entièrement faux, c'est surtout fait pour les marathoniens , les patients du pinceau et du trait.
Et la technique, le coup de pinceau là où il faut, ça se sent autant que ça s'apprend. Laissez -vous sentir peindre :)
Hier, par un beau soleil du Jura, sur l'herbe tendre et les marguerites de mon jardin ( même si là où j'installe ma toile il n'y a pas de marguerites, heureusement…) , n'ayant de même plus de blanc pour peindre, j'ai laissé les couleurs me raconter une histoire : au final cela s'appelle Pluie sur le Pays Imaginaire
Grâce au jeu de la découpe de photos et d'Instagram, je me suis amusée à me promener dans ce tableau que mon inconscient avait peint, sans trop m'en avertir sur les détails d'ailleurs. Peut-être d'ailleurs devrais-je concevoir une exposition où on voit d'abord les détails du tableau avant de voir sa totalité ?
Une idée à suivre…
Dans les hauteurs , la pluie au pays imaginaire fond le paysage dans ses volutes acqueuses...
Les arbres de la vallée murmurent dans la tempête de vent
les sapins restent en vibrance (à gauche en haut)
le haut des peupliers s'affolent (au centre bas)
Pluie sur le pays imaginaire, détail
Gouache, acrylique, 70x 90cm, papier Canson 240g.
"un bout de bleue, un verre, un pinceau, un canson découpé,
et le bateau s'envoile pour d'autres continents" ^^
Note : défouloir du pinceau et j avais plus de blanc en plus !
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